Voici ce que nous aimerions que le lecteur de cet article retienne comme message : « Propagez la bonne parole! » Notre bassin de membres n’est pas très grand, mais par contre, le nombre de dossiers que nous traitons et qui répondent aux critères de violence en milieu de travail est consternant.
Les gens qui subissent des abus durant leur journée de travail rentrent chez eux, envahis d’un stress insupportable. Ce stress leur fait gaspiller un temps précieux qu’ils auraient pu utiliser à des activités familiales et leur fait perdre le contrôle de la situation, ce qui compromet leur qualité de vie. Certaines personnes tentent d’éviter la confrontation en utilisant des jours de congé de maladie comme palliatif. Malheureusement, après avoir épuisé leurs jours de congé, ils doivent rentrer au bureau, voire perdre leur emploi. C’est alors un retour à la case départ, car leur situation n’a pas changé d’un iota. D’aucuns penseront que la réaction de ces personnes n’est pas logique, mais il ne faut pas perdre de vue qu’il est difficile de penser rationnellement sous l’emprise de la peur.
Les consultations avec le syndicat sont totalement confidentielles et rien ne se fera sans votre approbation.
La plupart des solutions ne prévoient aucun grief.
À tout le moins, explorez les possibilités qui s’offrent à vous. Vous pourriez être surpris.
Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail
http://www.ccohs.ca/oshanswers/psychosocial/violence.html
Qu’est-ce que la violence en milieu de travail?
On pense communément que la violence est strictement une question d’agression physique, mais cette question revêt un aspect beaucoup plus étendu en milieu de travail. Il faut alors considérer qu’il y a violence dans tous les cas où une personne se sent maltraitée, menacée, intimidée ou agressée dans le contexte de son travail :
- Comportement menaçant – gestes du poing, destruction matérielle, objets lancés.
- Menaces orales ou écrites – toute expression d’une intention d’infliger du mal.
- Harcèlement – tout comportement qui abaisse une personne, l’humilie, la gêne, l’inquiète, l’ennuie ou l’injurie, que ce soit par des mots, des gestes, de l’intimidation, de la contrainte ou d’autres actions inappropriées.
- Excès verbaux – jurons, insultes ou langage condescendant.
- Agression physique – coups portés de la main ou du pied, poussées, bousculade.
La violence en milieu de travail peut prendre des formes aussi diverses que les rumeurs, les jurons, les injures, les mauvais coups, les chicanes, les dommages matériels, le vandalisme, le sabotage, la bousculade, le vol, l’agression physique ou psychologique, les accès de colère, le viol, l’incendie volontaire et le meurtre.
On peut considérer qu’il y a violence reliée au travail même si l’employé ne se trouve pas sur son lieu de travail habituel. La violence peut en effet survenir lorsqu’un employé travaille à l’extérieur de son lieu de travail, agit à titre professionnel ailleurs qu’au travail (p. ex. : conférences, foires commerciales), assiste à des mondanités reliées au travail, se trouve chez un client ou est à son domicile lorsque survient un incident relié à son travail (p. ex. menaces proférées par un client au cours d’une conversation téléphonique).
Effets secondaires de l’intimidation et du harcèlement (en anglais seulement)
Affiché le 22 mai 2011 par le cabinet d’avocats Pendlebury Workplace Law
Quelques-uns des effets secondaires sur le milieu de travail à la suite d’intimidation et de harcèlement :
Victimes :
- stress, anxiété ou troubles du sommeil,
- crises de panique ou capacité réduite de prise de décision,
- incapacité de travailler, problèmes de concentration, perte de confiance en soi et d’estime de soi ou réduction des résultats escomptés et du rendement,
- dépression ou sentiment d’isolement,
- blessures physiques,
- diminution de la qualité de vie familiale et au foyer,
- suicide.
Milieu de travail :
- utilisation accrue de jours de congé de maladie,
- augmentation de rotation du personnel,
- relations dysfonctionnelles,
- réduction de l’efficience et de la productivité,
- baisse de la motivation et de l’enthousiasme pour un travail bien fait,
- moral bas, diminution de la loyauté du personnel et de son engagement,
- moins de soutien de la part du lieu de travail,
- augmentation des coûts de fonctionnement en raison du recrutement et de la formation,
- montée en flèche des demandes de compensation des travailleurs,
- multiplication des coûts indirects comme le temps de gestion, le recrutement d’une équipe de médiateurs ou de conseillers,
- publicité négative et piètre image auprès du public.