Catégories
Non classifié(e)

Stress en milieu de travail

Avec tous les stresseurs présents dans notre vie professionnelle et notre vie personnelle, nous avons tout intérêt à bien comprendre la nature du stress et ses symptômes. En tant que conseillère syndicale ayant à cœur les intérêts des membres du syndicat, je prétends que l’éducation et la compréhension sont les meilleures défenses contre une dégradation de la situation.

Reconnaître et comprendre les symptômes du stress qui se manifestent chez un collègue est le premier pas dans la bonne direction pour devenir cet ami qui ne juge pas le comportement qu’il ne comprend pas et qui écoutera son collègue lorsque ce dernier s’exprime. L’écoute active est importante, car ses effets sont plus bénéfiques qu’on pense.

N’hésitez pas à recommander à un collègue stressé de s’adresser à son syndicat et de faire appel au PAE. Les conseillers syndicaux font bien plus que simplement déposer des griefs — nous sommes formés pour reconnaître les problèmes de santé mentale, nous maîtrisons bien les volets juridiques et nous connaissons bien la convention collective. De plus, nous savons comment mener une médiation qui permettra de sauvegarder les intérêts de toutes les parties.

Lorsqu’ils constatent des symptômes de stress, les gestionnaires peuvent bien accueillir la solution d’horaires souples et de réaffectation temporaire. De plus, ils peuvent favoriser un dialogue franc au sujet des besoins de l’employé et tenter de travailler de concert avec l’employé qui traverse une période douloureuse. De nombreuses circonstances ne sont que de nature temporaire.

Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail

  • Workplace Stress – General

http://www.ccohs.ca/oshanswers/psychosocial/stress.html

Peut-on définir le « stress en milieu de travail »?

Peut-on définir le « stress en milieu de travail »?

Nous entendons beaucoup parler de stress, mais qu’est-ce que c’est? Le Dictionnaire de médecine Flammarion décrit le stress ainsi : « mot désignant à la fois toute tension ou agression s’exerçant contre l’organisme, et la réponse ou réaction non-spécifique de l’organisme à cette agression ». En d’autres mots, les stress est le résultat de tout facteur émotif, physique, social, économique ou autre qui exige une réponse ou un changement. Il est généralement admis qu’un peu de stress est acceptable (ce que l’on qualifie de « défi » ou de « stress positif »), mais lorsqu’il survient avec une force que vous ne pouvez maîtriser, il peut se produire des changements à la fois mentaux et physiques.

Le « stress en milieu de travail » consiste alors en des réponses physiques et émotionnelles nuisibles qui peuvent se produire lorsqu’il y a conflit entre les demandes liées au travail de l’employé et le degré de maîtrise dont dispose cet employé pour répondre à ces demandes. En général, la combinaison de demandes élevées dans un emploi et du faible degré de maîtrise sur la situation peut entraîner du stress.

Le stress en milieu de travail peut provenir de bien des sources ou d’un seul événement. Il peut avoir un impact autant sur les employés que sur les employeurs. Comme le souligne l’Association canadienne pour la santé mentale :

« La peur liée à l’excédent de personnel, aux mises à pied en raison d’une économie incertaine et aux demandes accrues d’heures supplémentaires, suite à la réduction des effectifs, agissent comme facteurs d’agression négatifs. Les employés qui sentent la « pression d’exceller » peuvent se retrouver pris dans une spirale infernale d’efforts croissants pour répondre à des attentes élevées sans obtenir une plus grande satisfaction au travail. L’acharnement à donner un rendement à son maximum fait beaucoup de tort, p. ex. l’insatisfaction au travail, le roulement du personnel, la baisse d’efficacité, la maladie et même la mort. L’absentéisme, la maladie, l’alcoolisme, « la politique interne mesquine », les mauvaises décisions ou les décisions en toute hâte, l’indifférence et l’apathie, le manque de motivation ou de créativité sont tous des sous-produits d’un milieu de travail trop stressant. »

(Extrait de l’article « Sources of Workplace Stress » de l’Association canadienne pour la santé mentale. Richmond, Colombie-Britannique)

J’ai entendu dire que le stress peut-être à la fois bon et mauvais. Est-ce vrai?

Il est normal de subir un certain stress. C’est souvent ce qui nous procure l’énergie et la motivation dont nous avons besoin pour relever nos défis quotidiens à la maison et au travail. Ce genre de stress vous aide à surmonter la difficulté et à atteindre vos objectifs dans certaines situations comme les échéances à respecter, la vente, les objectifs de production ou encore la nécessité de trouver de nouveaux clients. Certaines personnes ne considèrent pas cela comme du stress, compte tenu du sentiment de satisfaction et de bonheur d’avoir relevé le défi. Toutefois, comme c’est souvent le cas, trop des stress peut avoir des répercussions négatives. Lorsque le sentiment de satisfaction devient de l’épuisement, de la frustration ou de l’insatisfaction, ou lorsque les défis au travail deviennent trop exigeants, nous commençons à voir les signes négatifs du stress.

Quels sont des exemples de sources de stress en milieu de travail?

En milieu de travail, le stress peut être le résultat d’un bon nombre de situations. En voici quelques exemples :

Catégories de contraintes professionnelles Exemples de sources de stress
Facteurs uniques à l’emploi
  • charge de travail (surcharge et charge insuffisante)
  • rythme / variété / travail n’ayant pas de sens
  • autonomie (p. ex. la capacité de prendre ses propres décisions au sujet de son propre emploi ou de tâches précises)
  • travail par quarts/horaire de travail
  • compétences/habiletés ne correspondant pas aux exigences du travail
  • manque de formation ou de préparation (technique et sociale)
  • manque de reconnaissance
  • milieu physique (bruit, qualité de l’air, etc.)
  • isolement au travail (émotionnel ou travail solitaire)
Rôle dans l’organisation
  • conflit de rôles (demandes contradictoires liées à l’emploi, nombreux superviseurs/gestionnaires)
  • ambiguïté d’un rôle (manque de transparence au sujet des responsabilités, des attentes, etc.)
  • niveau de responsabilité
Perfectionnement professionnel
  • aucune chance de promotion/trop de promotion
  • sécurité d’emploi (peur de l’excédent de personnel, que ce soit en raison de l’économie ou d’un manque de travail)
  • possibilités de perfectionnement professionnel
  • satisfaction liée à l’emploi en général
Relations au travail (interpersonnelles)
  • superviseurs (conflits ou manque de soutien)
  • collègues (conflits ou manque de soutien)
  • subalternes
  • menaces de violence, harcèlement, etc. (menace à la sécurité personnelle)
  • manque de confiance
  • absence de systèmes au travail permettant de signaler et de gérer les comportements inacceptables
Structure/climat organisationnel
  • participation (ou non-participation) à la prise de décision
  • style de gestion
  • habitudes de communication (mauvaise communication ou transmission de l’information)
  • absence de systèmes au travail permettant de répondre aux préoccupations
  • manque de sollicitation de la participation des employés au moment d’entreprendre des changements organisationnels
  • manque d’équité perçue (qui obtient quoi, et quand; processus de prise de décision). Le sentiment d’injustice amplifie les effets sur la santé du stress perçu
Équilibre travail-vie privée
  • conflits liés aux rôles et aux responsabilités
  • exposition de la famille aux risques professionnels

Adaptation de l’article « Occupational Stress Management: Current Status and Future Direction in Trends in Organizational Behavior », L.R. Murph, 1995, Vol 2, pages 1-14), et de l’article « Managing the causes of work-related stress: A step-by-step approach using the Management Standards », 2007, HSE (UK Health & Safety Executive).

Le stress peut-il influer sur la santé?

Oui, le stress peut avoir des répercussions sur votre santé en général. Nos corps sont tels qu’ils sont conçus, pré-programmés si vous préférez, avec des réponses automatiques pour composer avec les situations stressantes. Ce système est très efficace pour les réponses de « combat ou de fuite » à court terme dont nous avons besoin lorsque nous devons affronter un danger immédiat. Le problème c’est que notre corps réagit à tous les types de stress de la même façon. Le fait de subir un stress pendant de longues périodes de temps (comme les faibles contraintes au travail, mais constantes) active ce système, sans qu’il ait la chance d’arrêter. La réponse pré-programmée du corps au stress, ou « réponse au stress généralisé », comprend les éléments suivants :

  • augmentation de la pression artérielle;
  • augmentation du métabolisme (p. ex. pulsation cardiaque plus rapide, respiration plus rapide);
  • diminution de la synthèse des protéines, du mouvement intestinal (digestion) des systèmes immunitaires et de réaction allergique;
  • augmentation du cholestérol et des acides gras dans le sang pour les systèmes de production énergétique;
  • inflammation localisée (rougeur, enflure, chaleur et douleur);
  • coagulation sanguine plus rapide;
  • augmentation de la production de la glycémie pour l’énergie;
  • augmentation des brûlures gastriques.

Extrait du document « Basic Certification Training Program: Participant’s Manual », Droits d’auteur© 2006, de la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail de l’Ontario.

Le stress peut contribuer aux accidents ou aux blessures en entraînant, chez un individu :

  • des troubles du sommeil;
  • une tendance à la surmédication ou à l’abus d’alcool;
  • de la déprime;
  • de l’angoisse, de l’agitation ou de la nervosité;
  • de la colère et un comportement téméraire (souvent dûs à un sentiment d’iniquité ou d’injustice).

Lorsqu’une personne adopte de tels comportements ou se trouve dans de tels états émotionnels, elle est plus susceptible :

  • de devenir momentanément distraite (mais dangereusement);
  • de faire des erreurs de jugement;
  • de soumettre son corps à l’influence d’un stress physique, augmentant ainsi le potentiel de foulures ou d’entorses;
  • de manquer à l’exécution d’activités exigeant de la coordination œil-main ou pied-main.

Le stress peut aussi mener directement à un accident ou à blessures lorsque l’on n’accorde pas à une personne le pouvoir nécessaire pour lui permettre d’écarter la menace qui guette son bien-être physique.

Heureusement, il y a habituellement des signes précurseurs pour indiquer que vous avez de la difficulté à composer avec des situations stressantes avant que des signes plus graves ne fassent leur apparition. Ces signes sont énumérés ci-dessous.

Comment saurais-je si une personne (ce pourrait être moi) a de la difficulté à faire face au stress?

De nombreux signes et symptômes différents peuvent indiquer si une personne a de la difficulté à faire face au stress qu’elle subit.

Signes physiques : maux de tête, grincement des dents, mâchoire contractée, douleur thoracique, souffle court, battement précipité du coeur, pression artérielle élevée, douleurs musculaires, indigestion, constipation ou diarrhée, transpiration accrue, fatigue, insomnie, maladies fréquentes

Signes psychologiques : anxiété, irritabilité, tristesse, attitude défensive, colère, sautes d’humeur, hypersensibilité, apathie, dépression, processus de réflexion lent ou pensées affolées, état de détresse, de désespoir ou sentiment d’être coincé.

Signes cognitifs : baisse de l’attention, diminution de la perception, tendance à oublier, raisonnement moins efficace, diminution de la capacité de résoudre des problèmes, réduction de la capacité d’apprentissage, tendance à être distrait.

Signes liés au comportement : boulimie ou anorexie, impatience, rapidité à argumenter, renvoi au lendemain, consommation accrue d’alcool ou de drogues, consommation accrue de la cigarette, isolement des autres, négligence des responsabilités, mauvais rendement, mauvaise hygiène personnelle, changement dans les pratiques religieuses, changement dans les relations familiales.

Voici un questionnaire préparé par l’Association canadienne pour la santé mentale de l’Ontario que vous pouvez remplir pour déterminer votre niveau de stress :

VOUS ARRIVE-T-IL SOUVENT :

 OUI   NON 
De négliger votre alimentation?
D’essayer de tout faire par vous-même?
De perdre le contrôle facilement?
De vous fixer des buts irréalistes?
De ne pas voir l’humour dans des situations qui amusent les autres?
D’être impoli(e)?
De faire des « montagnes » avec des riens?
D’attendre que les autres agissent à votre place?
D’avoir de la difficulté à prendre des décisions?
De déplorer votre manque d’organisation?
D’éviter les personnes dont les idées diffèrent des vôtres?
De tout garder à l’intérieur de vous?
De négliger de faire de l’exercice?
D’avoir peu de relations satisfaisantes?
De prendre des somnifères et des tranquillisants sans l’approbation de votre médecin?
De ne pas dormir assez?
De vous mettre en colère lorsqu’on vous fait attendre?
De fermer les yeux sur vos symptômes de stress?
De remettre à plus tard ce que vous devez faire?
De penser qu’il n’y a qu’une façon de faire les choses?
De négliger de prévoir un moment de détente dans la journée?
De commérer?
De courir à droite et à gauche toute la journée?
De passer un temps infini à revenir sur vos malheurs passés?
De ne pas chercher à vous évader du bruit et des foules?

Adaptation de l’article Quel est votre indicateur de stress? de l’Association canadienne sur la santé mentale (sans date).

Interprétation de vos résultats (selon le nombre de « oui ») :

0 à 5: Il y a peu de tracas dans votre vie. Assurez-vous toutefois de ne pas être en train d’éviter délibérément les problèmes.

6 à 10: Vous exercez sur votre vie une maîtrise raisonnable. Travaillez sur les choix et les habitudes qui pourraient causer un stress inutile dans votre vie.

11 à 15: Vous approchez de la zone dangereuse. Vous pourriez présenter des symptômes liés au stress et vos relations pourraient être tendues. Réfléchissez bien aux choix que vous avez faits et accordez-vous des pauses pour vous détendre tous les jours.

16 à 25: Au secours! Il est essentiel que vous preniez un temps d’arrêt pour revoir votre façon d’aborder la vie; adoptez une attitude différente et portez une attention particulière à votre régime alimentaire, à votre niveau d’activité physique et à vos moments de détente.

Ces signes ou symptômes se produisent-ils tous en même temps et quel type d’aide puis-je obtenir?

Habituellement, non. Les signes et symptômes de stress ont tendance à passer par plusieurs phases ou étapes. Ces phases peuvent être décrites ainsi :

Phase Signes/symptômes Mesure
Phase 1 – AvertissementLes premiers signes sont plus souvent de nature affective que physique. Il pourrait s’écouler un an et plus avant d’en prendre conscience.
  • état vague d’anxiété
  • dépression
  • ennui
  • apathie
  • fatigue émotionnelle
  • parler de ses sentiments
  • prendre des vacances
  • changer ses activités
  • s’accorder du temps
Phase 2 – Symptômes légersLes signes précurseurs ont progressé et ils sont plus intenses. Entre 6 et 18 mois, des signes physiques peuvent apparaître.
  • troubles du sommeil
  • maux de tête/rhumes plus fréquents
  • douleurs musculaires
  • plus grande fatigue physique ou émotionnelle
  • retrait des contacts avec les autres
  • irritabilité
  • dépression intensifiée
  • il peut être nécessaire de changer son style de vie de façon plus marquée
  • counseling à court terme
Phase 3 – Stress cumulatif profondCette phase se produit lorsque les symptômes précédents continuent d’être ignorés. Le stress commence à créer un impact plus profond sur la carrière, la vie familiale et le bien-être personnel.
  • augmentation de la consommation d’alcool, de cigarettes, de médicaments en vente libre
  • dépression
  • fatigue physique et émotionnelle
  • perte de l’appétit sexuel
  • ulcères
  • mésententes conjugales
  • crises de larmes
  • anxiété intense
  • réflexion rigide
  • retrait
  • nervosité
  • insomnie
L’aide de professionnels de la santé et de psychologues est grandement recommandée.
Phase 4 – Grave/réaction cumulative et affaiblissante au stressCette phase est souvent considérée autodestructrice. Elle se produit en général après une période de 5 à 10 ans de stress continu.
  • fin de carrière prématurée
  • asthme
  • affections du coeur
  • grave dépression
  • diminution de l’estime de soi/la confiance en soi
  • incapacité de faire son travail
  • incapacité de gérer sa vie personnelle
  • retrait
  • colère, chagrin, rage incontrôlés
  • idées d’homicide ou de suicide
  • tremblement musculaire
  • fatigue chronique extrême
  • surréaction à des événements mineurs
  • agitation
  • accidents fréquents
Intervention significative de professionnels.

Extrait de l’article « The High Cost of Caring: Coping with Workplace Stress in Sharing ». B.L. Anschuetz, Epilepsy Ontario. Publié le 29 novembre 1999.

Quels conseils généraux donneriez-vous pour faire face au stress en milieu de travail?

Les causes de stress en milieu de travail varient considérablement tout comme varient les stratégies pour les réduire ou les prévenir.

Lorsque le stress en milieu de travail provient, par exemple, d’un agent physique, il vaut mieux le contrôler à la source. Si le milieu de travail est trop bruyant, il faut mettre en œuvre des mesures de contrôle pour enrayer le bruit dès que possible. Si vous ressentez de la douleur à la suite d’efforts répétitifs, il est possible de concevoir des postes de travail pour réduire les mouvements répétitifs et acharnés. Vous pouvez trouver des renseignements et des suggestions détaillés dans les nombreux autres documents Réponses SST (p. ex. sur le bruit, l’ergonomie, la violence en milieu de travail, etc.) ou en vous adressant au Service de renseignements.

La conception des tâches est également un facteur important. Une bonne conception des tâches satisfait les capacités mentales et physiques de l’employé. En général, les lignes directrices suivantes sur la conception des tâches aideront à minimiser ou à faire face au stress en milieu de travail :

  • l’emploi doit avoir des exigences raisonnables (non pas en fonction de « pure endurance ) et fournir à l’employé une certaine variété dans les tâches;
  • l’employé doit pouvoir apprendre au travail et avoir la possibilité de continuer à se perfectionner à mesure que sa carrière progresse;
  • l’emploi doit laisser à la personne la possibilité de prendre des décisions dans certains domaines;
  • l’employé doit sentir que l’emploi lui offre de belles perspectives d’avenir.

Que peut faire l’employeur pour aider ses employés?

Les employeurs doivent évaluer le lieu de travail pour détecter les risques de stress. Être à l’affût des pressions au travail qui pourraient engendrer des niveaux de stress élevés pendant de longues périodes de temps; personnes vulnérables à ces pressions.

Les employeurs peuvent prévenir le stress de nombreuses manières :

À FAIRE

  • Traiter tous les employés équitablement et respectueusement.
  • Prendre au sérieux le stress et être compréhensif avec les employés qui subissent trop de pression.
  • Connaître les signes et les symptômes qui indiquent qu’une personne éprouve de la difficulté à gérer son stress.
  • Faire participer les employés aux prises de décisions et les inciter à s’exprimer directement ou par l’intermédiaire d’un comité, etc.
  • Inciter les gestionnaires à avoir une attitude compréhensive et à être proactifs en cherchant à déceler les signes de stress parmi le personnel.
  • Instituer des programmes de mieux-être et de santé au travail qui ciblent la véritable source de stress. Le stress au travail peut avoir de nombreuses causes : sécurité, ergonomie, exigences de l’emploi, etc. Demander aux employés d’aider à cerner la cause réelle.
  • Intégrer la prévention du stress ou la promotion de la santé mentale positive à vos politiques ou à votre énoncé de mission organisationnel.
  • S’assurer que les employés ont reçu la formation appropriée et qu’ils possèdent les habiletés et les ressources nécessaires.
  • Concevoir les emplois de manière que la charge de travail soit équilibrée. Laisser aux employés le plus de pouvoir possible sur les tâches à effectuer.
  • Valoriser et souligner les résultats et les compétences individuelles.
  • Offrir du soutien. Être clair à l’égard des attentes liées au travail.
  • Maintenir des exigences de travail raisonnables en établissant des délais et des heures de travail réalistes, en définissant clairement les tâches et en offrant des tâches intéressantes et variées.
  • Prévoir des programmes d’aide aux employés (PAE) pour ceux qui souhaitent y participer.

À ÉVITER

  • Ne pas tolérer l’intimidation ou le harcèlement sous toutes ses formes.
  • Ne pas négliger les signes qui indiquent que les employés sont sous pression ou qu’ils se sentent stressés.
  • Ne pas oublier que les caractéristiques du lieu de travail peuvent, en soi, être une source de stress. Les cours de gestion du stress et les services de counselling peuvent être d’un grand secours aux employés, mais il importe de trouver l’origine du stress et de s’attaquer au problème le plus rapidement possible.

Puis-je faire quelque chose pour m’aider à faire face au stress que je subis au travail?

Dans bien des cas, la cause du stress ne peut être changée immédiatement. Il est donc essentiel de trouver des moyens de maintenir une bonne santé mentale. Il existe plusieurs moyens d’être proactif pour composer avec des situations stressantes. Au travail, vous pouvez essayer certains des conseils suggérés par l’Association canadienne pour la santé mentale suivants :

« Apprenez à relaxer, prenez plusieurs respirations profondes durant la journée ou ayez des pauses régulières d’étirement. L’étirement est simple : les exercices peuvent se faire partout et ils ne prennent que quelques secondes.

Prenez en main votre situation en consacrant 10 minutes au début de la journée pour établir les priorités et organiser votre journée. Soyez honnête avec vos collègues, mais soyez constructif et faites des suggestions pratiques. Soyez réaliste par rapport à ce que vous pouvez changer. »

Extrait de l’article « Sources of Workplace Stress », Association canadienne pour la santé mentale, Richmond, Colombie-Britannique.

Y a-t-il des organismes qui peuvent aider?*

Oui, il y en a plusieurs. Votre médecin de famille peut souvent vous recommander un professionnel. Parmi les exemples mentionnons, entre autres, le Programme d’aide aux employés (PAE) ou des associations telles l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM) ou le Centre canadien de lutte contre l’alcoolisme et les toxicomanies (CCLAT).

  • Le PAE offre des services de counseling confidentiels et à court terme pour les employés dont les problèmes influent sur leur rendement au travail. Les services de fournisseurs de PAE sont souvent achetés par votre entreprise. Vérifiez auprès de votre service des ressources humaines (ou l’équivalent) pour connaître la personne-ressource.
  • L’ACSM offre des programmes qui visent à aider les personnes dont la santé mentale est menacée à trouver l’aide dont ils ont besoin pour faire face aux crises, regagner confiance en eux et reprendre leurs activités dans la collectivité, la famille et au travail.
  • Le CCLAT fait la promotion de discussions sérieuses sur les problèmes de toxicomanie et diffuse l’information à cet égard; il aide les organismes qui participent au traitement de la toxicomanie, à la prévention et à des programmes éducatifs.

(*Nous avons mentionné ces organismes à titre de référence pratique ultérieure. Communiquez directement avec eux pour obtenir de plus amples renseignements sur leurs services. Prenez note que la mention de ces organismes ne constitue pas une recommandation ou une approbation du CCHST par rapport à d’autres organismes que vous connaissez peut-être.)

Pour plus d’information sur la santé mentale, veuillez consulter les documents Réponses SST suivants :

Que puis-je faire d’autre pour améliorer ma santé mentale en général?

Une bonne santé mentale favorise l’atteinte de l’équilibre et une meilleure gestion des périodes de stress.

Dix conseils généraux pour la santé mentale
1. ayez confiance en vous déterminez vos points forts et vos points faibles, acceptez-les, tirez-en parti et faites de votre mieux avec ce que vous avez.
2. mangez bien, gardez la forme un régime équilibré, des exercices et du repos peuvent vous aider à diminuer le stress et à aimer la vie.
3. réservez du temps pour les membres de la famille et les amis nous devons entretenir ces relations; si nous manquons d’égard envers ces personnes, elles ne seront pas là pour partager nos joies et nos peines.
4. offrez votre aide et acceptez d’en recevoir les relations avec nos amis et les membres de notre famille sont renforcées lorsqu’elles sont « mises à l’épreuve».
5. établissez un budget sensé les problèmes financiers sont une source de stress. Souvent, nous dépensons pour des choses « souhaitées » plutôt que pour des choses « nécessaires ».
6. faites du bénévolat participer à des activités communautaires donne souvent un but précis à notre vie, et nous en tirons une satisfaction que le travail rémunéré ne peut apporter.
7. gérez votre stress nous avons tous des éléments stressants dans notre vie, mais nous devons apprendre à les surmonter afin de conserver notre santé mentale.
8. trouvez la force dans le nombre le fait de partager un problème avec des personnes qui ont vécu des expériences semblables peut vous aider à trouver une solution et à vous sentir moins isolé.
9. identifiez vos humeurs et faites-leur face nous avons tous besoin de trouver des façons constructives et sécuritaires d’exprimer notre colère, notre peine, notre joie et notre peur.
10. soyez en paix avec vous-même apprenez à vous connaître, à savoir ce qui vous rend vraiment heureux, et trouvez un équilibre entre ce que vous pouvez changer en vous et ce que vous ne pouvez changer.

Source : Association canadienne pour la santé mentale – Bureau national

Voici quelques conseils supplémentaires pour la bonne forme mentale :

  • Donnez-vous la permission de prendre une pause loin de vos soucis et de vos préoccupations. Il est important de consacrer ne serait-ce qu’un moment tous les jours à votre bonne forme mentale pour en tirer des bénéfices importants, comme le fait de retrouver un nouveau souffle et de vous sentir plus en confiance.
  • « Collectionnez » les moments positifs : faites-vous un devoir de vous remémorer des moments de plaisir, de confort, de tendresse, de confiance et d’autres sentiments positifs.
  • Faites une seule chose à la fois : soyez présent ici et maintenant, que ce soit en promenade ou en compagnie de vos amis, éteignez votre téléphone portable et oubliez votre liste mentale de choses « à faire ».
  • Cultivez des passe-temps : la pratique d’un passe-temps crée de l’équilibre dans votre vie en vous permettant de faire quelque chose que vous aimez parce que vous en avez envie.
  • Établissez-vous des buts personnels : vos buts n’ont pas à être ambitieux. Vous pourriez décider simplement de terminer la lecture d’un livre, d’aller marcher dans votre quartier tous les jours, d’apprendre à jouer au bridge ou d’appeler un ami plutôt que d’attendre à côté du téléphone. Peu importe vos buts, le fait de les atteindre vous donnera confiance en vous et vous apportera un sentiment de satisfaction.
  • Exprimez-vous : que ce soit dans un journal personnel ou face à un mur, vous exprimer après une journée éprouvante peut vous aider à adopter une perspective différente, à libérer les tensions et à accroître la résistance de votre corps contre la maladie.
  • Riez : parfois, le rire est réellement le meilleur des remèdes. Encore mieux : partagez des choses amusantes ou riez avec une personne de votre entourage.
  • Traitez-vous avec soin : prenez du temps pour vous; qu’il s’agisse de profiter d’un bon repas, de prendre un bain chaud ou d’écouter un film, faites quelque chose qui vous fait plaisir.

Adapté de l’article Conseils pour la bonne forme mentale de l’Association canadienne pour la santé mentale.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *